• PO D'ZEB (2)

    Voici la suite

     

    PO D'ZEB (2)

     

    Elle s'ouvrit de toutes ces découvertes à Mana, qui ne répondit pas...Au moment de la quitter

    seulement, elle lâcha :

    —" Je suis ton guide et ne puis me taire. Princesse, il faut que tu saches que nul ne peut décider

    pour toi ce qu'il faut penser ; même pas moi. Agis toujours selon ton cœur, ta raison, ton

    bon-sens et ta sensibilité. Réfléchis avant d'agir, mais une fois ton parti pris, agis, sans crainte

    ni regret."

    Et, comme d'habitude, elle disparut sur sa dernière parole.

    Lala s'était faite belle pour recevoir la Licorne.

    Elle resplendissait dans son boubou "Coucher-de-soleil-sur la savane" au milieu de sa grotte

    merveilleuse. Mais les récits entendus dans la journée pleins de malheurs et d' injustices

    rapportés attristaient son cœur et un chant très doux lui monta aux lèvres, plein d'empathie et

    de compassion.

    Or, la grotte communiquait avec l'extérieur par un tortueux boyau rocheux rejoignant l'étendue

    de terre rouge qui lui faisait un toit. Sur cette étendue de terre parsemée de petits rochers plats,

    un homme se reposait d'une très longue course, qu'il accomplissait régulièrement pour venir

    visiter et soulager ses amis, les réprouvés et les bannis du royaume de son voisin, le roi Cruel.

    C'est ainsi qu'il nommait le puissant roi de ces terres depuis qu'une sorte de folie semblait s'être

    emparée de lui, lui faisant commettre des actes innommables. Lui-même était le Prince d'un

    royaume situé au milieu de la forêt. 

    Harassé, il s'étendit sur une de ces pierres plates. Il méditait sur les malheurs de ses protégés

    quand, venant de nulle part, s'éleva une très douce complainte tellement en accord avec le cours

    de ses pensées. Il voyait bien qu'il n'y avait personne sur le plateau où il avait fait halte, aussi

    pensa-t-il que la fatigue lui jouait des tours, et, bercé, s'endormit-il pour de bon.

    Ce jeune sage portait des tatouages indiquant à la fois son haut rang et  son instruction dans

    tous les arts, celui de la guerre mais aussi la connaissance des hommes, l'art de faire régner la

    concorde entre eux, d'apaiser les animaux, de se concilier les esprits des ancêtres et des arbres...

    C'était, malgré son jeune âge et sa belle tournure un grand mage et un puissant seigneur, si on

    en jugeait par la magnificence de ses armes et de ses bijoux. Il portait les deux avec élégance

    mais sans orgueil sur un corps magnifiquement sculpté sous ses ornements. La paix du sommeil

    rendait ses traits, auparavant soucieux et crispés par la pensée des souffrances entrevues,

    détendus et naïfs comme ceux d'un enfant.

    Tapie derrière un rocher, Lala, enveloppée, par prudence, de sa peau de zèbre protectrice avec la

    vilaine gibbosité que formait la tête de panthère noire pliée en-dessous, le regardait dormir,

    ébahie.

    Lorsqu'elle avait entendu quelques cliquetis, elle avait craint  une incursion de bête dans son logis.

    Elle était sortie en se cachant pour découvrir ce qui bruissait ainsi au-dessus de sa caverne...

    et avait vu...

    Son cœur était ému, envoûté, irrémédiablement séduit, captivé...

    Le Prince changea légèrement de position. Bouleversée, elle s'enfuit vers son refuge.

    Ôtant sa gangue de Pod'zèb, elle apparut comme un joyau dans son "Boubou coucher de soleil",

    dont les reflets illuminaient la grotte aux merveilles. Elle dansait doucement, berçant de  doux

    sentiments et rêvant... à des choses si impossibles qu'elle eut honte et se cacha dans une

    anfractuosité sombre de son domaine enchanté.

    Paradoxe des sentiments violents si brusquement éprouvés, ou légère magie protectrice de Mana,

    veillant toujours, ou peut-être parce que son rêve était si joli qu'elle  s'y accrochait, elle s'endormit

    ainsi dissimulée.

    Pour toutes ces raisons le jeune prince Nouraï, qui s'était éveillé en croyant entendre à nouveau un

    doux murmure harmonieux, chercha et trouva la faille rocheuse extérieure, crut voir une lumière

    merveilleuse mais fugitive habiter le rocher, mais ne découvrit pas l'entrée de la grotte dans

    l'obscurité profonde qui l'entourait.

    Il avait pour projet de retourner dans le royaume de son père, afin de solliciter son aide en faveur

    de la petite enclave de souffrances qu'il avait découverte. Mais sa nuit écourtée avait fait naître

    en lui de bizarres sentiments : un intérêt nouveau pour ces lieux qui faisaient naître des sortilèges,

    ajouté à une nostalgie sans autre objet que les battements accélérés de son cœur en cette nuit

    hantée.

    Il différa son départ de quelques heures et retourna auprès de ses amis et protégés, pour poser

    des questions. Il apprit seulement qu'une nouvelle réfugiée habitait à présent du côté de l'abri

    rocheux... une fille laide, sale et bossue, toujours enveloppée d'une peau de zèbre, qui parlait

    très peu d'une voix enrouée. Il demanda comment la rencontrer, et apprit qu'elle aidait la vieille

    le jour où l'on confectionnait les galettes de mil.

    Et ce jour tombait demain.

    Nouraï demanda seulement qu'on fit une galette à son intention, et voulut connaître l'heure de la

    cuisson, pour la manger toute chaude. Il était si généreux avec ces pauvres gens, il leur avait déjà

    tant donné que cette demande les honora. Il promit de venir vers l'heure du zénith. On voulait

    qu'il soit servi dans les premiers.

    Le lendemain, Lala, en arrivant très tôt pour entreprendre de travailler la pâte, apprit la demande

    insolite. Elle fit le rapprochement entre les merveilles de la nuit et ce caprice soudain. Mais elle ne

    voulait pas être vue sous son aspect de sauvageonne par cet être raffiné. Aussi redoubla-t-elle

    d'ardeur et prépara-t-elle si vite le travail qu'elle put s'enfuir un moment en attendant que les

    galettes fussent prêtes à cuire.

    Dans sa grotte merveilleuse, elle se baigna, se para, revêtit sa nudité du "Grand châle couleur de

    nuit" qu'elle drapa avec art. Ornée de ses plus jolis bijoux elle se mit au travail pour confectionner

    et cuire la plus appétissante des galettes. La grotte en était toute parfumée.

    Pendant ce temps, Nouraï errait sur les lieux des sortilèges de la nuit. Il se dissimulait comme

    pour chasser un gibier et explorait chaque pierre de l'endroit où il avait dormi. Il fut très étonné

    de sentir une odeur qu'il identifia comme  celle de la cuisson des premières galettes, si loin de

    l'endroit prévu, et si tôt, car le soleil n'avait pas encore atteint son apogée...?

    Se souvenant de la nuit précédente, il descendit la rocaille jusqu'à l'anfractuosité rocheuse où

    habitait, disait-on, la pauvresse revêtue d'une  peau de bête. La bonne odeur l'y avait précédé.

    Elle émanait du roc lui-même. Suivant son nez, il finit par déceler l'entrée si surprenante et

    pénétra dans la grotte comme un voleur.

    Ce qu'il vit alors lui parut complètement incompréhensible et gela son cerveau, incapable de

    décrypter ce qui pourtant, n'était que la réalité. Il se refusait à découvrir un endroit merveilleux

    servant de luxueux écrin  à une perle noire de la plus belle eau, au corps sculpté par le savant

    drapé d'une étoffe irréelle... évoquant sa forêt natale, par une nuit de pleine lune, quand la

    lumière cendrée fait murmurer les animaux,  les oiseaux, les insectes... quand  la forêt dégage

    un parfum musqué et délicat par bouffées légères, au gré d'une brise musicienne et discrète...

    Transporté quoique fondu dans la paroi rocheuse, Nouraï reprit peu à peu  ses sens. Il observa

    la jeune fille en train d'envelopper la galette dans un joli linge blanc, puis se raviser, rouvrir le

    baluchon pour y glisser quelque chose qu'elle avait pris, semble-t-il, sur la Peau de Zèbre

    effondrée dans un coin. Puis il la vit emmêler ses cheveux, salir son beau visage, et endosser

    ladite peau.

    Il se sauva à toutes jambes, réalisant enfin la signification de ce qu'il avait surpris. Hors d'haleine,

    il arriva près du lieu où cuisaient les autres galettes, au milieu de tous les miséreux réunis et

    heureux de sa présence. Aucune galette n'était encore finie de cuire, tous les affamés attendaient

    au milieu de la délicieuse odeur...quand arriva Po d'zeb, ou plutôt Lala, tenant précieusement un

    paquet de linge blanc. Elle avança vers Nouraï, toute voûtée par le respect, et le lui présenta.

    Elle gardait les yeux baissés et sa bosse se dressait en fonction de ses courbettes. Le regard de

    Nouraï n'était plus innocent. Il remarqua les mains nettes, les pieds soignés et l'étrange façon

    dont étaient disposées les pattes de la peau de Zèbre. Il entrevit, au cours d'un mouvement un

    peu vif pour lui tendre le gâteau, comme une moufle noire, comme la patte d'une panthère

    remplaçant le sabot de l'ongulé.

    Information enregistrée machinalement, tandis que, croquant dans la galette qui était excellente,

    il entreprenait de saluer un par un tous ses protégés attroupés autour de lui. Un objet léger et dur

    crissa sous sa dent... il le prit discrètement sur lui sans rien dire et continua sa tournée de

    congratulations, d'encouragements et de promesses.

    Avant de reprendre la route vers le royaume de son père, il changea de direction au moyen d'un

    long détour et se rendit  à la grotte insolite découverte un moment plus tôt. Il savait son

    occupante retenue par sa tâche collective et voulait s'assurer de la réalité  de la révélation de

    tout à l'heure.

    Il admira les merveilles de la grotte, la douceur et l'égalité de la température qui y régnait,

    s'attarda sur les objets de parure et les bijoux, la féminité et le doux parfum qui en émanaient,

    fit le rapprochement avec la jeune femme peu reluisante qui l'avait servi, sa bosse, son immonde

    peau de bête à l'odeur douteuse, sa figure sale et ses petites mains propres et fines, ses pieds

    de femme coquette... et son allure servile. Tout cela n'allait pas ensemble.

    Il tira au jour l'objet trouvé dans la galette,  Peut-être une explication?

    Hélas, une énigme supplémentaire: une forte griffe de félin, d'un noir d'encre, luisante et

    parfaitement nette...

    La tête pleine de questions, il rejoignit vite ses compagnons de voyage, à qui il avait demandé de

    l'attendre plus loin, sur la route du retour.

    Son père, le roi, l'accueillit chaleureusement. Il s'intéressait à la communauté grandissante des

    évadés du royaume de Cruel —ainsi qu'on le nommait désormais dans et hors de ses terres— par

    pitié, d'abord, puis avec un souci de protection pour son propre peuple.

    Interrogeant son fils, il le trouva rêveur et évasif. Mettant cette attitude sur le compte de la

    fatigue, il envoya Nouraï se reposer.

    Un peu plus tard,  Lamia, la mère de Nouraï et lui constatèrent que leur fils n'était décidément pas

    dans son état normal.

    Ils ne voyaient que deux possibilités : ou il était malade, ou bien la solitude lui pesait.

    — "Il est peut-être temps de le marier", se dirent-ils, après avoir fait constater sa bonne santé

    par le Chaman.

    Il était temps aussi d'après celui-ci, de fêter les Esprits du Renouveau. Les chamans ont toujours

    une fête ou une cérémonie sous le coude, en cas de nécessité...

    Le roi Namba et son épouse préférée Lamia envoyèrent des messagers à leurs familles respectives,

    alliés et alliés d'alliés, —et ça faisait du monde—  ainsi que dans les royaumes  proches, amis ou

    plus ou moins amis... Le message parlait de présenter des jeunes filles à l'héritier du royaume...

    On suggérait une union, on ne le précisait pas... Une phase de lune très proche était désignée...

    Il y eut un grand remue-ménage, des chants, des répétitions de danses, du tam-tam.

    Des costumes étaient réparés, fabriqués, dépoussiérés, adaptés... Les estafettes se croisaient sur

    les sentiers des savanes et des forêts.

    Les bêtes, dérangées, s'enfuyaient ou se terraient... Nouraï, lui aussi retiré, se tenait à l'écart de

    ces préparatifs. Il démêlait sans cesse un écheveau d'énigmes dont il ne trouvait pas le bout du

    fil à tirer. La fête venue, il y participa du bout des lèvres, se montra lointain avec toutes les belles

    qu'on lui présenta pourtant sous leur meilleur jour, et désespéra ses parents par sa froideur et

    son détachement.

    Les Esprits du Renouveau dûment comblés d'honneurs et chacun reparti sur ses terres, le roi

    Namba et son  épouse convoquèrent leur fils, résolus à lui faire retrouver sa belle joie de vivre.

    Ils leur raconta enfin son incroyable aventure, précisant qu'il n'avait distingué aucune des jeunes

    filles pourtant choisies qu'on lui avait présentées. Une seule occupait son cœur, mais il ne savait

    pas si c'était une merveilleuse princesse douée de tous les talents ou une pauvresse sale et

    bossue enveloppée d'une bizarre peau de bête. Il  dit la grotte, la galette, la griffe noire logée

    dedans...Il redevenait un enfant racontant un rêve obsédant à des parents emplis tendresse. 

    Tendres, oui, mais ô combien perplexes, les parents...

    Puis Namba, las de cette perplexité, suggéra :

    — "Eh bien! Nous convoquerons sous les arbres sacrés de notre royaume toutes les jeunes filles

    capables de confectionner et de cuire une galette de mil !!"

    — "Mais toutes savent ça, sauf les princesses et les filles qui ont des servantes!" s'écria Lamia.

     — "Nous connaissons l'endroit où réside cette étrange "Pod'zeb" mi-servante mi-princesse. Il est

    inutile d'ameuter tout le royaume. Contentons-nous de la région concernée."

    — "Mais si elle ne sait rien? Si elle ne vient pas? Si elle ne veut pas venir? " dit Nouraï...

    — "Mon fils, je suis le roi, comme tu le seras. Nous l'irons quérir par la ruse et la force et pas une

    ne nous échappera. Surtout que nous savons où chercher. Mais il faut être honnêtes et voir

    toutes celles qui se présenteront."

    Ainsi firent-ils. Ils se rendirent aux confins du royaume, assez près de l'enclave ignorée où

    vivaient les réfugiés. La garde du roi se répandit par les villages, qui étaient par là tout petits,

    pour demander qu'on fit faire par les filles à marier, une galette de mil pour le Roi, la .Reine ou

    le Prince. Une récompense était promise. Toutes les jeunes filles devaient  obéir, par édit royal.

    Il y eut des galettes, beaucoup de galettes ! Des rondes et des biscornues, des bien cuites et des

    ratées, des choses molles et d'autres qu'on aurait dites vieilles d'un siècle...

    Le roi Namba, la reine Lamia et le Prince Nouraï erraient entre des monceaux de galettes de mil,

    qui furent toutes rompues puis distribuées dans les villages dans de grands paniers. Nouraï

    guettait, intéressé cette fois. Il guettait une galette bien ronde, enveloppée d'un linge blanc,

    portée par une pauvresse bossue aux belles mains fines dissimulée dans une peau de Zèbre

    malodorante.

    Toujours rien.

    Un garde porta enfin au roi une jolie galette envoyée par une jeune fille qui ne pouvait venir,

    malade disait-elle.  Une fois morcelée, on y trouva une griffe noire en tous points identique à la

    précédente. Interrogé, le garde évoqua la peau de bête et l'antre rocheux d'une vagabonde.

    En cortège, le Roi, la Reine et le Prince se rendirent sur les lieux et pénétrèrent dans la grotte

    merveilleuse. Ils y trouvèrent Lala, et Mana pour les accueillir. Il était possible à la Licorne  de se

    révéler au Roi,  car lui aussi avait une représentation symbolique :  le Grand Babouin Volant, et le

    Prince avait comme symbole mythique l'Eléphant Bleu Magique. Elle expliqua les pourquoi et les

    comment tandis que Nouraï et Lala échangeaient des regards enfiévrés.

    Les villages alentour, repus de galettes et joyeux des récompenses données par le roi et ses

    hommes, firent la fête jusqu'au lever du jour, Mana reçut et traita la famille du roi Namba dans

    la grotte où ils passèrent la nuit.  Le lendemain, tout le monde entreprit le voyage vers le

    Royaume  du père de Lala. Heureuse et craintive, Lala se sentait protégée par la famille de

    Nouraï, par Mana et par les bras forts de son bien-aimé qui ne lâchait plus sa main que pour

    l'enlacer. La corne de la licorne fit merveille et raccourcit de beaucoup les distances. Malgré tout

    il fallut bivouaquer deux nuits, mais là aussi la corne de licorne facilita bien des choses.

    Ils arrivèrent enfin au palais du roi Cruel, auparavant nommé Juste. Celui-ci avait en partie

    récupéré ses esprits mais se croyait toujours maudit par la disparition du Zèbre Totem, qu'il

    pensait avoir fait tuer pour obtenir les faveurs de sa fille. Le Sorcier, le Chaman et Mana eurent

    une nouvelle entrevue dans l'écurie somptueuse mais vide de la Bête magique...

    Et le voici réapparu! Entier et bien-portant, au grand contentement de Cruel — pardon —Juste.

    Fou de joie de revoir son Zèbre et sa fille !...La voyant si choyée et si amoureuse d'un homme de

    son âge et d'une autre famille, il oublia son  néfaste caprice et redevint le père aimant et filial

    qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être. Juste et Mana s'étaient attardés auprès du Grand Zèbre

    magique et le  Roi, à qui rien n'échappait, trouva qu'il manquait la griffe du cinquième doigt de la

    patte de  panthère noire de la Chimère. Il vérifia : à  l'autre patte avant manquait aussi la

    dernière griffe... Il trouva le fait étrange sans pouvoir l'expliquer.

    Pendant ce temps Lala présentait au Roi Namba  et à sa suite la famille du Roi Juste son père:

    toutes ses femmes et leurs enfants, les cousins et les neveux, ceux qui croyaient l'être et ceux

    qui parasitaient simplement le palais. Le grand frère de Lala avait défendu ardemment sa sœur

    après son départ, et protégeait jalousement son petit frère disgracié mais à l'esprit vif et original.

    Tous deux se trouvèrent aussitôt en parfaite empathie avec Nouraï, qui apprécia  la vaillance et

    la droiture du jeune homme ainsi que le charme indéniable de l'aimable enfant

    A l'occasion des noces de Nouraï et de Lala, qui eurent lieu dans le royaume de Mamba, deux

    grâces royales et un bon dédommagement furent accordés aux parias de l'enclave sauvage.

    Certains partirent retrouver leurs familles, certains s'établirent comme sujets du Roi Mamba,

    d'autres, finalement restèrent sur les lieux de leur exil. Des petits malins cherchèrent l'entrée de

    la grotte merveilleuse. Nul ne l'a trouvée jusqu'à présent.

    Lala et Nouraï vécurent heureux, eurent de beaux enfants et leur règne fut béni par les Esprits

    des Ancêtres et de la Forêt, auxquels de nombreuses fêtes et offrandes furent consacrées.

    Mana la Licorne, le Zèbre aux pieds griffus, l'Eléphant bleu Magique  et le Grand Babouin  Volant

    se retrouvent parfois, justement dans la grotte merveilleuse dont nul n'a trouvé l'entrée,  avec

    d'autres Chimères et Animaux Surnaturels. Ils se livrent à des joutes de magie et c'est souvent à

    cause de ces jeux que la vie des hommes prend parfois un tour imprévu.

                                                                             FIN

     


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