• Ma confession

    Pas d'histoire pour ce soir. A la place, Ma confession.

    Y gagnerez-vous à connaître ce qui me motive, le pourquoi du comment de ce qui me fait écrire?

    En êtes-vous curieux(ses) ?

     Bah tant pis pour vous, je vous raconte tout !

     

     

     Ceci est ma confession.

     J'avoue, j’écris.

    Quoi ? De tout, même des âneries.

    Aux yeux de certains, du moins.

    Et, cerise sur le gâteau, j’ai le culot d’éditer la plupart de ces âneries, sous forme de bouquins

    ni plus ni moins bien réalisés que d’autres. Et plutôt moins chers.

    Mais quelle est cette idée, pourquoi éditer ? L’argent ? La gloire ?

    Bien sûr que non. J’ai pratiqué d’autres métiers bien plus rentables. J’ai eu des succès plus évidents

    dans d’autres branches. Quant à la gloire, quelle idée saugrenue !

    Je n’écris pas les moellons avec lesquels construire les marches de la gloire, je raconte des

    histoires, drôles ou tendres, parfois terribles. Je suis une incorrigible bavarde, et une aussi

    incorrigible menteuse. J’écris des aventures qui ne sont pas vraies.

    Ohhhh ! Honte à moi !

    C’est que — vous n’allez pas me croire après ce que je viens d’avouer — je me suis aperçue qu’il

    existait d’autres mondes, imbriqués dans le nôtre, d’autres possibles simples, rien qu’avec les

    éléments dont nous disposons.

    Je fais benoîtement des reportages, ailleurs.

    Je laisse à d’autres le soin d’explorer l’au-delà des astres connus et inconnus, de recréer des

    guerres et des catastrophes inouïes, de fabriquer des zombies, des vampires, des serial-killers et

    des monstres cannibales.

    Je m’en garde, car une fois créée, une idée existe, même si elle ne se manifeste pas ici et

    maintenant. Je ne veux polluer personne. Ni dans ce monde, ni dans les autres.

    Ce n’est pas un jeu puéril qui me fait penser ainsi, c’est le fruit d’une longue expérimentation

    personnelle, que j’ai la fierté de voir rattrapée par la physique quantique. La physique classique

    donne aussi dernièrement bien des confirmations à mes  intuitions de poète.

    La recherche narcissique aussi m’échappe. Mes névroses, mes traumas enfantins, mes tragédies

    m’ont fabriquée, modelée et conduite à vous dire des contes. Deuxième degré bien assez

    impudique  que ces histoires concernant des personnages nés de moi telle que m’ont modelée les

    vents et marées de l’existence.

    Je ne suis pas, d’ailleurs, un bon sujet. Ma couleur et ma morphologie sont adaptées au pays où

    je sévis. Aucune souffrance ne m’a blessée à vie, ou alors j’ai oublié... Mon Je est assez moyen

    pour ne monter sur aucun piédestal, j’ai liquidé mon Oedipe, pardonné à ma mère et n’accuse

    personne d’autre que moi de mes erreurs.

    Bien nourrie de lectures, j’admire beaucoup et cite assez peu. Pourquoi ? Je sais ce que nous

    devons, ce que je dois aux géants qui nous ont précédés.

    Je sais que mes connaissances seraient solidement étayées par des guides prestigieux.

    Je sais aussi que des paroles, même fort sages, coupées de leur contexte, de l’ambiance de

    l’œuvre dont elles sont extraites, et même seulement ôtées de leur époque et de leur civilisation

    perdent beaucoup de leur sel et ne servent plus l’universel, mais uniquement le texte  de celui

    qui les emploie à son seul service.

    Mon opinion est certainement contestable, mais je m’y tiens, et si je pense un peu, au moins,

    c’est par moi-même.

    De plus, je pars toujours de l’autre point de vue. (Mais oui, il y en a toujours un autre.) Voilà une

    grave déviance dont je n’ai même pas honte ! Je la recommande !

    Voici tout ce dont je m’accuse, lecteur, lectrice. M’absoudras-tu de mes horribles péchés ?

    J’espère aussi que tu auras à cœur de lire sans a priori mes bouquins.

    Ne cherche pas le sensationnel, il n’y est pas. Cherche l’originalité, elle y est.

    Et puis, puéril ou pas, creuse un peu, il y a un sous-sol.

    J’y ai mis aussi beaucoup de considération pour ta sensibilité, pour ton intelligence.

    S’il te manque quelques références, ce n’est pas grave, c’est le cœur qui comprend.


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