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2 fables malicieuses
Le notaire et les petits garçons
Un gros notaire en sa thébaïde planqué
Tenait en ses mains un grimoire tout taché
Le finaud malandrin, flairant un gros rapport
L’aborda, doucereux, et lui chanta encor
Eh ! bonjour maître Jean , ô roi des tabellions
Que vous voici bien rose ! et tiens ! presque mignon !
Et si ce lourd grimoire,
Contient, ce que, de ma mémoire,
Il contenait l’autre fois
Vous êtes dans la... « merdre »
Car je n’hésiterai pas à vous perdre.
Le notaire, chafouin tel Raminagrobis
Dressé, le lui montra : c’était l’histoire d’Ulysse.
Eh ! ça ne suffit pas, ouvrez les autres pages
Tout confus, le notaire soudain faisait son âge.
Preste, le malandrin sauta, fit un écart.
Il heurta la reliure, de laquelle tomba
Plein de petits garçons, tous nus, en pleins ébats.
Que faisait-tu, tabellion, la semaine passée ?
Je matais et c’est tout. Pardon, pas de fessée !
Tu matais, j’en suis fort aise
Tout est enregistré, maintenant !
Le paon et les moutons
fable
Par devant un troupeau de moutons éblouis
Un paon faisait la roue, jabotant, sûr de lui
Des oh ! d’admiration parcouraient l’assistance
Un chat, un chien, un merle évaluaient sa prestance
Lui manœuvrait ses plumes en fonction du soleil,
Afin de briller mieux, pour conserver l’éveil
De la foule unanime à le trouver très beau...
Ils badaient devant lui...A part un vieux corbeau
Rigolard, hoquetant de rires et de moquerie.
Personne ne comprenait la raison de ceci.
C’est que, d’où il était, sa superbe perdue,
Du seigneur on voyait... juste le trou du cul !
Moralité
Ne lorgnez pas seulement ce que voient les moutons,
Il y a d’autres points de vue si vous n’êtes pas con
Fin pour ce soir
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