• Vous avez apprécié la soupe aux sapinettes. (voir les micro-nouvelles de KeoTauteur)

    On y évoque la recette du rat rôti. La voici.

    Toute en préliminaires, c'est un délice !

     

    Recette pour sorcières

     

    Dans un crâne de bucéphale bien astiqué, noirci à la fumée d’un feu de sabbat, et dont vous

    aurez poli soigneusement les cornes, mettez à égoutter un rayon de miel.

    Mes sœurs, il vous faudra bien respecter chaque terme de cette recette qui, bien élaborée,

    vous permettra d’arriver aux cérémonies sataniques dans l’état d’esprit nécessaire.

    Soyez sérieuses.

    Une fois le miel bien égoutté dans le crâne,  ajoutez quelques grains d’ellébore (pas plus de sept),

     un peu de coriandre pour le goût, et du sel.

    Je vous rappelle que pour entretenir votre balai, si vous souhaitez qu’il reste bien fourni,

    les rayons de ruche restant après égouttage sont un excellent après shampooing, s’il a trempé

    deux nuits dans l’urine de chauve-souris.

    Il ne faut rien laisser perdre.

    A l’aide d’une laminaire découpée en morceaux de 28,07 cm chacun,  liés ensemble par des

    queues de souris tressées, fouettez en neige des œufs de crapaud récoltés sous la pleine lune.

    Criblez cette neige de pollen de mandragore en le soufflant de votre haleine qui DOIT être fétide.

    Vous devez obtenir un effet d’éphélides brunes sur le blanc impur de la neige de crapaud.

    Soyez attentives à vos pensées durant ce travail vous devez vous garder du romantisme et de

    la gentillesse, ils sont contagieux. Veillez à avoir des pensées mauvaises, voire catastrophiques.

    Ajoutez dans le crâne votre neige salie, et touillez.  Touillez encore… Touillez mieux… Jusqu’à

    obtention d’un mélange répugnant.

    Enduisez complètement votre  chat noir de ce mélange. Il va partir en chasse et vous rapporter

    un gros rat.

    Rôtissez simplement ce rat avec du beurre et régalez vous.

     

     

     

     


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  • L'actualité fait remonter ce jour là sous la lumière.

    Je ne suis pas Charlie. Jamais je ne m'investis à ce point. J'aime l'humour, l'ironie, et je me battrai toujours pour qu'on puisse en user, et même en abuser.

    Ce jour là, justement, c'est sous le coup de la nouvelle toute fraîche de cet attentat et de la mort de quatre de nos plus brillants dessinateurs,

    que mon coeur à rejoint ma plume pour ce petit texte destiné seulement à faire sortir ma peine.

    On n'en était pas encore aux polémiques et l'action continuait dans un sens différent.

    Je savais seulement qu'on avait assassiné ces quatre-là et bien d'autres

    qui avaient lutté à leur façon, plume et crayon en mains, pour exprimer des idées.

    Les idées sont ce qu'il y a de plus précieux, car c'est l'expression même de notre humanité.

    On peut s'y rallier ou pas, mais on doit toujours défendre la LIBERTE de les exprimer.

    Et puis j'avais lu des interviews où ce dessinateurs exprimaient tant de joie de vivre et de brocarder !

     Bref, voici ce que , dans l'instant, j'ai en envie d'écrire sur cette nouvelle effroyable

     In memoriam

     

    Ils étaient quatre remuants trublions. Des diablotins s’amusant d’être chacun un peu plus cornu, fourchu, d’enfer que les autres, qui en rajoutaient aussi et tout le monde éclatait de rire.

    Le monde les faisait rire, la raison les faisait rire, les doctes, les dogmatiques, les politiques, les sérieux, les verbeux, les poncifs et les pontifes les faisaient rire, et pas à moitié, aux éclats.

    Ils aimaient les éclats de colère, de rire, de voix.

    Les personnalités, les célébrités, les anges, les démons, les demi-dieux, les dieux les faisaient rire. Rien ne trouvait-il grâce à leurs yeux ?

    Si, peut-être.

    Une petite fleur, un chaton, un malheureux et sa bouteille, sur un banc. Une vieille avec son cabas, une fille battue, un arbre blessé.

    Mais vite ils se reprenaient et s’empressaient de moquer ce qui, un instant les avait attendris.

    Féroces diablotins.

    Ils ne brandissaient jamais  autre chose qu’un crayon HB, une gomme douce, des marqueurs en tous genres et des crayons de couleur.

    Et ainsi armés, ils s’attaquaient aux puissants, aux grands de ce monde, à leur argent, leurs sbires, leurs courtisans, leur puissance ou présumée telle.

    Ils démontaient les arnaques, les trahisons, les traquenards, les entourloupes et surtout l’immonde connerie, n’épargnant personne, sans considérations de fonctions ou de grandeurs.

    Avec quoi réussissaient-ils ces exploits ? Leurs talents et leurs intelligences,  à part ou additionnées.

    Leur seul credo, déshabiller les faits de l’actualité pour en faire jaillir la vérité, nue et provocante.

    Insoutenable, parfois, la vérité sans fard.

    Peut-être eût-il fallu lui laisser quelque sous-vêtement, afin qu’elle soit moins crue, moins blessante... Mais ils riaient, riaient en escomptant l’effet produit sur leurs lecteurs.

    Ils jubilaient.

    Des menaces ? Que diable !  (ils n’y croyaient pas)

    Une alarme ? Grand dieu ! (Lequel ? ils n’en respectaient aucun )

    Un avertissement ? La haine ! Pas pour des traits de crayon ! Impossible !

    Et tous ensemble, ils riaient à nouveau, et les idées jaillissaient de leurs éclats de rire, toutes plus subversives les unes que les autres.

    Comme tous les mécréants, ils riaient de la mort, en s’interrogeant sur ce qu’il y a , derrière son large suaire.

    S’ « Il » existait ?

    Comme ils ont ri longtemps, certains voyaient arriver l’échéance. Bien sûr, ensemble et avec d’autres, ils en riaient.

    Peut-être un peu jaune, mais ils lançaient : « le premier qui le sait raconte aux autres ! » Et de rire et de dessiner encore, pour faire rire .

    Et ce matin,  en 10 minutes d’horreur et d’incompréhension  ils sont partis. 

    Ils sont partis voir, tous les quatre en même temps, accompagnés de gens qu’ils avaient fait rire.

    D’autres sauront-ils aussi bien qu’eux déshabiller les faits pour que sorte la vérité, nue et choquante, dans un éclat de rire ?

    D’autres seront ils  aussi incorruptibles qu’eux devant la puissance, l’argent, les magouilles ?

    La terreur. La terreur parviendra-t-elle à faire taire ceux qui reprendront le flambeau comme elle fait fléchir les puissants de ce monde ?

    J’aime bien terminer un texte par une pirouette. Mais là, Non. Pas ce soir

                                                                                                         Nicolaï  


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  •  

    Je relis de temps en temps Gotlib et sa rubrique à brac.

    Pour l'hygiène de mon cerveau.

    Bien sûr: Newton est venu à ma rencontre. en vieil ami...

     Newton, vous vous souvenez ?

     

    Newton.

     

           Newton c'est l'homme

         De la pomme

         Et la pomme

         Est l'origine du monde

     

         Sans pomme

         Pas de pépins

         Et sans pépins

         Pas de monde

     

         Pour le monde

         Les pépins

         Sont les humains

         Nichés au cœur

         De la pomme

         A l’intérieur

         Comme

         Pondu par la mouche

         Le ver.

     

         Le ver de la pomme

         Est l’humain louche

         Qui pond des vers

         Fier et bête

         Mais poète

     


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  • Ce n'est pas que j'en suis fière, j'éprouve  plutôt une honte amusée!

    Je vous partage celle-ci, et si ça peut vous faire sourire par ces temps grognons

    et chauds, tant mieux

    Le lamantin, histoire lamentable

     

    C’est l’histoire lamentable du lamantin qui se lamentait  lamentablement.

    Il voulait aller à Jérusalem

    Lamentable idée d’ignorant lamantin.

    De la mante (hein ?) l’amant tint à ce que la belle lamantine (une sirène, donc)  lui apprit sans tarder

    la géographie.

    Elle préféra le tarot. Il tira une lame « Antinéa » qui lui fut inutile pour lui apprendre que jamais,

    de la mer une lame ne parvint là-bas.

    C’est une région où la lame Antinéa n’accède pas.

    C’est trop loin aussi pour la mante ! Hein !  Religieuse ou pas.

     La menthe, un beau jour, y parvint. Depuis on y boit du thé à la menthe un peu fraîche.

    A l’eau, la menthe, hein !

    Les sirènes et les lamantines dirent que les nuages  y allaient bien, eux.

    Le lamantin se lamenta plus fort encore

    Il dit à l’amant : Tin ! comment grimper la haut ? L’amant, té ! là, mentit.

    Sur l’arbre de la rive, là ! Monte un brin !

    Lamentable humour. Le lamantin pleurait. Ses larmes en tin…tinabulant tombaient en formant un lac.

     Ils : « Ce lac m’enterre ».

    Les lamantines pleuraient, les sirènes pleuraient, la mante implorait et la menthe « in » se répandait

    dans toutes ces eaux.

    Je ne pourrai plus nager dans la menthe inondée, se lamenta le lamantin à sa lamantine dont

    l’amant tint à rectifier : Un lac n’menterre pas. Il fluidifie le chemin pour la nage.

    Lamantines et sirènes , là, mentèrent : Et ce chemin passe par Jérusalem !

    Joyeux, le lamantin ne se lamentait plus. Il nageait, se nourrissant de sa chasse. 

    Amoral, l’amant tint bon et suborna la lamantine esseulée qu’il enleva.

     

    lamentable moralité : Qui va à la chasse perd sa place  !

     


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